Compiègne (France)/Söllingen (Allemagne) -
Lors du symposium sur la jaunisse virale "The Beet Goes On", le groupe Deleplanque/Strube a présenté les dernières connaissances acquises par les scientifiques de Strube Research, ainsi que par les chercheurs britanniques (BBRO) et des Instituts et organismes français de recherche sur la betterave (INRAE, ITB). Le message était clair : il faut des variétés de betteraves sucrières tolérantes - et elles seront fournies par Strube et Deleplanque pour les prochains semis.
Les hivers doux et l'interdiction prochaine du traitement de semences avec les insecticides néonicotinoïdes faciliteront la propagation du complexe de la jaunisse virale dans les régions européennes de culture de la betterave sucrière. Les agriculteurs français et britanniques ont jusqu'à présent été les plus touchés, en raison de la douceur du climat, mais d'autres marchés comme la Belgique et l'Allemagne ont enregistré des infections ces dernières années. Les mesures sur le terrain étant coûteuses et exigeant beaucoup de ressources, l'industrie sucrière et les agriculteurs se tournent vers les sélectionneurs pour obtenir des solutions à moyen et long terme, afin de maintenir la rentabilité de la production sucrière européenne.
Lors du symposium sur la jaunisse virale "The Beet Goes On", organisé par Strube/Deleplanque à Compiègne, en France, les acteurs de la betterave sucrière de toute l'Europe ont été informés de l'état actuel de la recherche sur la jaunisse virale. Si les mesures agronomiques possibles, telles que le développement des populations d'insectes bénéfiques et la révision des méthodes de gestion des cultures, ont été discutées, les conférenciers et les participants ont été unanimes : des hybrides tolérants doivent être développés dès que possible.
Eric Verjux, Président du groupe Deleplanque, a pu faire un constat optimiste : "Dès 2015, nous avons fait des tolérances à la jaunisse virale notre sujet de recherche prioritaire en betterave sucrière."
Le croisement et l'identification d'hybrides tolérants étaient l'objectif premier. Dans l'étape suivante, la biologie des pucerons et du virus a été étudiée et de nouvelles stratégies de recherche ont été développées et présentées par le Dr Axel Schechert, responsable de la sélection de la betterave sucrière chez Strube Research.
Grâce à cette stratégie à long terme, plusieurs hybrides tolérants de Strube sont actuellement en cours d'inscription. Eric Verjux précise : "Nous sommes très optimistes dans le fait de pouvoir fournir des variétés tolérantes pour les semis de l'année prochaine en France et nous attendons de nouvelles inscriptions sur d'autres marchés pour les saisons à venir." En Allemagne, en Suisse et en France, trois variétés hybrides sont actuellement en deuxième année d'inscription et seront disponibles pour les prochaines saisons de semis. Le Dr Axel Schechert ajoute: "Sept autres variétés sont en première année d'homologation dans plusieurs pays européens, dont une en Belgique. Toutes ces variétés présentent un très bon potentiel de rendement, avec ou sans infection par la jaunisse virale".
Laurent Boisroux, Directeur R&D du Groupe Deleplanque, précise : "Les ressources génétiques dont nous disposons sont déjà capables d'assurer 85% de leur rendement potentiel lorsque la pression de la jaunisse virale est très forte "*.
*Résultats des essais d'inoculation à Lamotte-Warfusée (Somme) réalisés en 2021. Le rendement peut varier de +/- 5 % en fonction du virus inoculé et/ou co-inoculé selon le protocole d'essai de Strube Research.
